Résistance antifasciste à Douvres

Située à 34 km de Calais, Douvres est une ville portuaire qui ne cesse de faire parler d’elle depuis début 2015, en raison de manifestations racistes et fascistes de plus en plus fréquentes se déroulant dans son centre-ville. Profitant de la « crise des migrants », une coalition composée d’une dizaine de groupes d’extrême droite du Royaume-Uni s’est développée et n’hésite pas, depuis maintenant de longs mois, à investir les rues de cette ville du sud-est de l’Angleterre.

C’est en moyenne une fois tous les trois mois que les fascistes viennent à Douvres afin d’exhiber leur haine des migrant.e.s et des personnes non blanches. Samedi 30 janvier 2016, ils étaient plus de 200 à venir manifester. Ce nombre peut paraître ridicule comparé au plus d’un millier de nervis que pouvait ramener l’EDL (English Defence League) il y a encore quelques années. Mais cet effectif aussi « réduit » soit-il, a fait preuve d’une violence relativement élévé par rapport aux récentes manifestations anglaises.

Alors que des fascistes étaient à l’approche de la ville, l’un de leurs cars s’arrêta sur une aire d’autoroute, la même aire d’autoroute où l’un des cars des antifascistes venu.e.s pour la contre-manifestation était garé.

Des altercations démarrèrent instantanément, un néonazi dessina, avec son propre sang, une croix gammée sur le bus des contre-manifestants. Le ton est donné…

Une fois arrivé dans le centre-ville, c’est un vrai marathon qui démarre. Les antifascistes bloquent l’accès au pub qui a été annoncé comme lieu de rendez-vous pour les fascistes, et des bagarres débutent. La police s’interpose, puis les bagarres reprennent un peu plus loin. Les nazis sont en plus grand nombre, sont armés, et tendent le bras à visage découvert. Malgré le surnombre, les antifascistes ne faiblissent pas et bloquent la route dans l’espoir d’annuler la marche des fascistes. Sans faiblir, les attaques ainsi que les jets de briques et de bouteilles se multiplient, les blessés sont nombreux. Cependant, les flics anti-émeutes réussissent à reprendre le contrôle de la situation et accèlerent la cadence de la marche, celle-si se terminera par un attroupement composé de près de 100 fascistes alcoolisés éructant leur haine à l’encontre des migrant.e.s.

La violence exposée à Douvres en ce samedi démontre bien un constat : celui de la montée du racisme et du fascisme de partout en Europe, et également leur capacité à se réapproprier les rues. Nous devons fermement nous opposer à ces rassemblements, et ne pas leur laisser la moindre opportunité de propager leur haine et d’exprimer leur violence. Bravo aux camarades qui sont resté.e.s déterminé.e.s face à l’ennemi.

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