Les néo-nazis chassés de Liverpool

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Samedi 15 août, les membres du groupuscule néo-nazi anglais National Action ont tenté de manifester à Liverpool pour exprimer leur « fierté blanche ». L’événement, intitulé « White Man March », avait pour but de dénoncer la multiculturalité de la ville dans l’espoir de voir naître une « révolution blanche ». National Action, c’est un peu le GUD anglais, le côté apologie d’Adolf Hitler plus ouvertement assumé : on y retrouve de jeunes étudiants, fils et filles de riches, qui utilisent les universités pour recruter leurs militants.

Cette « marche de l’homme blanc », donc, était plutôt inquiétante sur le papier puisqu’elle fait partie des quelques manifestations ouvertement nazies qui sont réapparues en Angleterre depuis quelques mois, et qu’elle était annoncée comme « le plus grand rassemblement néo-nazi en Angleterre depuis une vingtaine d’années ». C’est donc à partir de ces prévisions que la riposte antifasciste s’est organisée.

Le jour J, tout commence par un tweet du National Action annonçant que « Nos petits-enfants se souviendront de ce jour où National Action a marqué l’histoire ».C’est à 10h30 que les antifascistes commencent à se rassembler dans différents endroits de Liverpool. Les « hommes blancs » sont attendus à 11h à la gare de Lime Street, il n’y a donc pas de temps à perdre. Arrivé sur les lieux, la police est évidemment présente et fait de son mieux pour empêcher que les militants des deux côtés se retrouvent face à face. Mais il y a un problème : les antifascistes sont dix fois plus nombreux que les fachos, et la police, rapidement submergée, ne peut empêcher la foule de rentrer dans la gare.

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Les militants de National Action se retrouvent bloqués dans un coin, derrière des rangées de policiers, et n’ont guère d’autre choix que de se cacher au service des objets trouvés . Cela résume bien la situation : personne ne veut voir ces personnes là à Liverpool, ils sont obligés de rester cachés. La foule s’échauffe, un bon nombre de bouteilles et autres détritus sont jetés à la gueule des nazis, ainsi que des slogans comme « si la police n’était pas là, vous seriez tous morts ». Les lignes de police finissent par casser, et pendant quelques minutes, c’est le chaos. Un bon nombre d’antifas saisissent l’opportunité pour claquer les fachos avant que la police ne parvienne à reprendre les choses en main. En quelques minutes, les quelques membres de National Action qui tentaient encore de faire bonne figure finissent par aller se cacher avec leurs potes, et la police décide de fermer le rideau de la boutique pour les protéger.

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Les antifascistes commencent à crier victoire, puisqu’il est désormais évident que la « marche de l’homme blanc » n’aura pas lieu en ce samedi 15 août 2015. Une camionnette de police vient chercher les jeunes de National Action afin d’éviter le massacre et de les ramener chez leurs parents avant qu’ils ne s’inquiètent. Cela donnera aux antifas une nouvelle occasion de donner quelques coups de pieds à ces nazis pathétiques, qui utilisent pourtant le slogan « seules les balles nous arrêteront ».

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Voilà une leçon d’antifascisme venue directement d’Angleterre, que nous aimerions bien voir reproduite ici en France. National Action tente de garder toute sa crédibilité depuis ce jour, en affirmant que « chaque grande victoire est précédée de multiples défaites », mais il y a fort à parier que ces jeunes nazis resteront chez eux à jouer à la console la prochaine fois qu’une « marche de l’homme blanc » sera annoncée.

Always antifa !

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